La rafle des notables, Compiègne 1941 de Anne Sinclair, Grasset ##Larafledesnotables #NetGalleyFrance


  S’interrogeant sur la manière dont son grand-père paternel, Léonce Schwartz, a échappé à la déportation, Anne Sinclair découvre un chapitre méconnu de la persécution sous l’Occupation  : la «  rafle des notables  ».

En décembre 1941, les Allemands arrêtent 743 Juifs français, chefs d’entreprise, avocats, écrivains, magistrats. Pour parvenir au quota de mille détenus exigé par Berlin, ils adjoignent à cette population privilégiée 300 Juifs étrangers déjà prisonniers à Drancy.

Tous sont enfermés au camp de Compiègne, sous administration allemande  : un vrai camp de concentration nazi d’où partira, en mars 1942, le premier convoi de déportés de France vers Auschwitz (avant la Rafle du Vél’ d’Hiv de juillet 1942).

En reconstituant la coexistence dans ce camp de bourgeois assimilés depuis des générations et de Juifs étrangers familiers des persécutions, ce récit très personnel raconte avec émotion une descente aux enfers.

«  Essayer de redonner un peu de chair aux disparus est devenu pour moi une obsession  », écrit l’auteur, dont le fardeau intime sert de fil rouge à une œuvre de mémoire collective.

De sorte que l’enquête familiale sur le destin énigmatique de Léonce se fait peu à peu enquête historique sur la tragédie de Compiègne, puis hommage à ceux qui n’en sont pas revenus.


Mon Avis :

 Grâce aux documents collectés par Serge Klarsfeld sur lesquels elle s’appuie, Anne Sinclair va remonter le cours du temps et se livrer à une véritable enquête pour tenter de comprendre pourquoi le camp de Compiègne-Royalieu a servi de voie de garage pendant 3 mois, cette rafle  n’ayant pas été suivie de déportation immédiate. 

Bien plus qu’une biographie, la Rafle des Notables est un véritable document historique au contraire de son précédent ouvrage "21 rue de la Boétie" où elle relatait le destin de son grand-père maternel Paul Rosenberg.  

Je regrette toutefois la rapidité avec laquelle elle expose les faits, imagine la vie dans le camp. 

Anne Sinclair oscille entre témoignage familial, document historique et hommage à tous les internés et n'approfondit aucun de ses récits. C'est dommage, voire frustrant car les 128 pages du livre nous laissent sur notre faim.

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