Le jeu des si , Isablle Carré, Grasset #lejeudessi #NetGalleyFrance

 Il est dit qu’il n’existe pas de mauvais livres, seulement de mauvais lecteurs. Le fait de ne pas avoir aimé ce roman me range-t-il pour autant dans la catégorie des mauvais lecteurs ? Quoi qu'il en soit, la lecture de ce roman me laisse  perplexe quant à l’ambition de son auteur.

Je me demande si Isabelle Carré  ne s’est pas perdue dans le labyrinthe d’un jeu de miroir, comme piégée par les multiples facettes de son personnage. Je dois pourtant avouer que je regrette que  son personnage n’ait pas pris entièrement  le pouvoir !
 Être ou ne pas être,  un personnage serait-il  un exutoire? Jamais une marionnette et encore moins une personne, le personnage  est avant tout un support, un médiateur entre l’imaginaire de l’auteur et les  aspirations du lecteur. Ce jeu des si était un jeu dangereux semble-t-il, puisqu’il a échappé à l’auteur.. Hormis un survol de réflexions sur son métier de comédienne, Isabelle Carré nous raconte une histoire  sans queue ni tête, une histoire à la probabilité approximative et une histoire sans grand intérêt en fin de compte. Je crois que la plus cruelle remarque qu’on puisse faire à un écrivain est de lui dire qu’il n’a pas su exploiter l’idée originale qui lui avait donné l’élan d’écrire une histoire et  qui m’avait donné l’envie de la  lire.  rien n’a germé, pire, la seconde partie du roman a tué la première et  le livre m’est tombé littéralement des mains.
En conclusion, savourons une phrase de Paul Auster dont  Isabelle Carré devrait "reellement" s’inspirer à l’avenir.  

« Il y a une chose que j’essaie de faire dans tous mes livres, c’est de laisser au lecteur assez de place dans ma prose pour qu’il puisse l’habiter. Parce que finalement, je crois que c’est le lecteur qui écrit le livre et non l’auteur.” Paul Auster


IVème de couverture :

Il y a ceux qu’on vient toujours chercher dans les gares, les aéroports, et puis ceux qui plongent seuls dans les souterrains du RER ou partent en traînant leurs valises à la recherche d’un bus, d’une voiture... A l’aéroport où son fiancé était censé l’accueillir, Elisabeth ne voit personne. Désemparée, elle hésite, puis avise le dernier taxi en vue. Le chauffeur tient une pancarte au nom de la cliente qui décidément n’arrive pas  : Emma Auster. Emma comme Bovary, Auster comme Paul.

Ce nom si romanesque est un déclic : Que se passerait-il si Elisabeth prenait sa place ? Et si c’était enfin l’occasion de réaliser un vieux songe : changer vraiment de vie, au lieu de n’en donner l’illusion en jouant mille personnages… Qui d’entre nous n’a pas pensé, quitter la ville pour se fondre dans le paysage, disparaître pour se réinventer. Et la voilà partie pour vivre une vie qui n’était pas la sienne.

Peut-on devenir l’autrice de sa propre existence, ou le réel nous rattrape-t-il inéluctablement  ? Un vertigineux jeu de miroir où les strates de la fiction se déplient et se répondent, dessinant un portrait de femme multifacettes. Une femme singulière et universelle, celle qui au fond de nous n’en finit pas de se chercher et d’imaginer un ailleurs. 


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